Ouragan IRMA – St Martin

Une équipe de trois volontaires s’est rendu à St Martin après l’ouragan IRMA en septembre 2017. Nous avons pu aider les sinistrés avec nos moyens légers de télécommunication.

Nous arrivons dès le 9 septembre 2017 à Point-à-Pitre et les premières difficultés sont apparues : Tous les moyens de transport vers St Martin sont coupés. Seuls les moyens militaires et de sécurité civile sont autorisés. Nos amis de la Croix Rouge Française nous attendent et ont besoin de nous pour accélérer l’aide humanitaire sur place. Après 3 jours d’attente et de combat pour convaincre les autorités et trouver un plan B par la mer, la Préfecture de Guadeloupe nous ajoute enfin au contingent de secours de la sécurité civile sur un vol affrété spécialement.

irmaPendant notre attente en Guadeloupe, l’équipe vérifie les matériels. Téléphone satellite, radio UHF, énergie solaire …

irmaA l’aéroport de Grand Case, dans la partie Française de St Martin, l’organisation militaire permet déjà un minimum de service pour l’évacuation des sinistrés. Nous prenons contact avec notre correspondant de la CRF et agissons immédiatement avec nos moyens de télécommunication portable.

Nous découvrons l’ampleur des dégâts à St Martin et la détresse des habitants. Nous sommes sur la route qui nous emmène vers le QG de la CRF au collège “Monts des accords” à Marigot, dans le quartier “Concordia”.

irmaNous proposons immédiatement nos services à la CRF et commençons une maraude dans le quartier. Il faut faire attention aux débris au sol. Chong et Alain prennent des téléphones satellites et des batteries USB dans leur sac et aussi de l’eau pour bien s’hydrater.

L’équipe en maraude propose rapidement notre service gratuit d’appel téléphonique pour les sinistrés. C’est le moment de reprendre contact avec les familles. Nous pouvons enfin agir directement.

irmaUne dame parmi les sinistrés, donne de ses nouvelles après plusieurs jours sans téléphone fixe ni mobile. Les infrastructures téléphoniques locales sont totalement détruites dans le quartier et aux alentours. Il est difficile de se déplacer pour les plus démunis.

irmaNotre action ne se limite pas à la téléphonie d’urgence, car à certains endroits, il peut y avoir du signal, mais pas de quoi recharger son téléphone, alors nous proposons une sorte de point de recharge mobile, alimenté en énergie solaire. La nouvelle fait vite le tour du quartier et chacun en profite pour échanger des nouvelles ou une aide.

irmaNous avons aussi des petites batteries USB que nous donnons aux sinistrés. Ces batteries permettent de faire le plein d’énergie pour son téléphone, et le recharger dès que l’occasion est trouvée. C’est pratique et nos bénéficiaires sont très vite conquis par cette idée très simple.

irmaPendant ce temps, Pierre cherche le moyen de remettre en route la ligne ADSL du collège pour la partager avec la CRF et les militaires du 3e RPIMA. Nous essayons dans un premier temps de reconstruire la ligne coupée à plusieurs points, pour enfin rencontrer le responsable technique avec Alain, qui nous montre l’infrastructure fibre optique.

irmaAlain et Chong prennent le relais en remettant en route les équipements électriques et informatiques avec l’aide des volontaires de l’ONG Electriciens sans Frontières. Il à fallut hacker le réseau pour contourner la protection initialement installée pour les collégiens, et reconfigurer un point d’accès wifi. Résultat : 10 Mb/s de débit sur deux points wifi. La CRF est ravie de pouvoir accélérer l’aide humanitaire en pouvant échanger des fichiers importants avec la logistique restée en Guadeloupe. Les volontaires et militaires peuvent joindre leur proches aussi, leur donnant ainsi de l’énergie bien nécessaire.

irmaEnfin, nous faisons le don d’un système complet de recharge pour 36 téléphones. Ces équipements ont été déployés après notre départ, par la CRF, sur les points de distribution dans l’ile.

irmaLe 17 septembre, nous décidons de repartir rapidement avec un groupe CRF, avant le passage de MARIA, car il est prévu un confinement et nous avons épuisé le temps de disponibilité des volontaires. Nous aurions aimé faire plus. Nous avons encore appris beaucoup. Nous pensons aux sinistrés et espérons que nos petites actions ont pu leur apporter du réconfort.

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irmaL’équipe au départ de Paris avec, de gauche à droite : Pierre, John (en support), Alain et Chong

Nous remercions nos partenaires, pour leur support logistique et pour certains leur participation financière, sans lesquels cette aide d’urgence n’aurait simplement pas pu être possible : AXA Atout Coeur, La Croix Rouge Française, Air France, La Préfecture de Guadeloupe, Le Ministère de l’Intérieur, Le Ministère des Affaires Etrangères, Electriciens sans Frontières, Le Ministère des Armées (3e RPIMA), L’association VISOV, L’association Telecom4Life, L’association des Radioamateurs du DR@F et du Radio Club Trésifontain.

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